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"Sophie" (1965)
Texte de Jacques Plante
Musique de Charles Aznavour

Ce n'est sûrement pas vrai
Tout ce qu'on raconte
Sur Sophie
Ça ne peut être vrai
Sinon j'aurais honte
De Sophie
Non, je ne peux pas croire
À la voir si blonde
Ma Sophie
Qu'à ce point je me sois
Trompé sur son compte

Ce n'est sûrement pas vrai
Tout ce qu'on raconte
Sur Sophie
Et je la défendrai
Tant que je vivrai
Car je l'aime, je l'aime
Les rieurs ont beau jeu
Mais devant moi ce sont eux
Qui baissent les yeux

Je sais que ce n'est pas vrai
Ce que les gens disent
De Sophie
Je ne croirai jamais
Toutes ces bêtises
Sur Sophie
Car je la connais bien
Elle est sans méfiance
Ma Sophie
Elle parle aux copains
En toute innocence

Sans savoir qu'avec certains
Et leurs médisances
Il suffit parfois de trois fois rien
Pour faire un potin
Les gens parlent, parlent, parlent et reparlent
C'est une maladie
Et bien sûr les autres croient
Tout ce qu'on leur dit

Car toutes les filles sont
Plus ou moins jalouses
De Sophie
Et je vois les garçons
Dont les yeux épousent
Ma Sophie
Alors s'il faut choisir
Entre cette engeance
Et Sophie
J'aime autant vous le dire
J'ai choisi d'avance

Je n'ai qu'à plonger les yeux
Dans les yeux immenses
De Sophie
Tout est limpide et bleu
Et je suis heureux
Car je l'aime
Je l'aime
Et surtout sachez bien
Que les gens du monde entier
N'y changeront rien,
Rien, rien, rien, rien

"Je voyage" (2003)
Texte de Charles Aznavour
Musique de Jean-Pierre Bourtayre

Dis, que fais-tu l'homme au soleil sur ce banc
Le regard perdu sous tes cheveux d'argent ?

Je regarde fuir mes ultimes printemps
Emportés par mille chevaux blancs

Je voyage, je voyage
Vers les lieux bénis de ma vie
De voyages en voyages
À travers erreurs et acquis
Sans bagage, par image
Par le rêve et par la pensée
De voyages en voyages
Sur les vagues de mon passé

Ce voyage dans les limites
De vos regrets, de vos remords
Est-ce un refuge, est-ce une fuite
Ou bien une aventure encore ?

Sur l'eau calme de mon âge
Où l'orage ne tonne plus
De mirages en mirages
Vers mes plages de temps perdu
Je voyage

Et toi jeune fille, aux sources de ta vie
Fugueuse à seize ans, que fais-tu par ici ?

Je vais au-devant du comprendre et savoir
Voir la vie de l'envers des miroirs

Je voyage, je voyage
Et je cours pour aller de l'avant
De voyages en voyages
Sac au dos, cheveux dans le vent

Parfois folle, parfois sage
Refusant les idées reçues
De voyages en voyages
Dans l'espoir de trouver un but

Tu es l'enfant d'entre les guerres
D'un monde cru au désarroi
D'hommes et de femmes de misères
Sous le joug du chacun pour soi

De rivages en rivages
Pour des grèves à découvrir
De mirages en mirages
Vers les rives de l'avenir

Je voyage, je voyage
Un peu plus de jour et de nuit
De voyages en voyages
À travers rêves et insomnies

Par temps clair ou d'orage
D'un pied léger ou d'un pas lourd
De mirages en mirages
Par la mémoire et par amour
Je voyage

"Je veux te dire adieu" (1954)
Texte de Charles Aznavour
Musique de Gilbert Bécaud

Et puisque d'autres mains sur ton corps impudique
Sont venues prendre place où mes doigts ont couru
Et puisque un autre cœur donne au tien la réplique
Et que tes joies se fondent aux joies d'un inconnu
Je veux te dire adieu

Puisque tes reins se cambrent aux nouvelles étreintes
Et que ta peau frémit sous un souffle nouveau
Puisque un autre que moi peut arracher tes plaintes
Faisant jaillir de toi des râles et des mots

Et puisque sur sa couche tu nies mon existence
En oubliant mon nom pour mieux crier le sien
Et que tu mords dans sa vie pour tisser ta jouissance
En lui disant ces mots que je croyais les miens
Blessé dans mon cœur même
Et parce que je t'aime
Je veux te dire adieu

"Je veux te dire adieu" (1954)
Texte de Charles Aznavour
Musique de Gilbert Bécaud

Et puisque d'autres mains sur ton corps impudique
Sont venues prendre place où mes doigts ont couru
Et puisque un autre cœur donne au tien la réplique
Et que tes joies se fondent aux joies d'un inconnu
Je veux te dire adieu

Puisque tes reins se cambrent aux nouvelles étreintes
Et que ta peau frémit sous un souffle nouveau
Puisque un autre que moi peut arracher tes plaintes
Faisant jaillir de toi des râles et des mots

Et puisque sur sa couche tu nies mon existence
En oubliant mon nom pour mieux crier le sien
Et que tu mords dans sa vie pour tisser ta jouissance
En lui disant ces mots que je croyais les miens
Blessé dans mon cœur même
Et parce que je t'aime
Je veux te dire adieu

"J'aime Paris au mois de mai" (1951)
Texte de Charles Aznavour
Musique de Charles Aznavour et Pierre Roche

J'aime Paris au mois de mai
Quand les bourgeons renaissent
Qu'une nouvelle jeunesse
S'empare de la vieille cité
Qui se met à rayonner
J'aime Paris au mois de mai
Quand l'hiver le délaisse
Que le soleil caresse
Ses vieux toits à peine éveillés
J'aime sentir sur les places
Dans les rues où je passe
Ce parfum de muguet que chasse
Le vent qui passe
Il me plaît à me promener
Par les rues qui s'faufilent
À travers toute la ville
J'aime, j'aime Paris au mois de mai

J'aime Paris au mois de mai
Lorsque le jour se lève
Les rues sortant du rêve
Après un sommeil très léger
Coquettes, se refont une beauté
J'aime Paris au mois de mai
Quand soudain tout s'anime
Par un monde anonyme
Heureux de voir le soleil briller
J'aime le vent qui m'apporte
Des bruits de toutes sortes
Et les potins que l'on colporte
De porte en porte
Il me plaît à me promener
En souriant aux filles
Dans les rues qui fourmillent
J'aime, j'aime Paris au mois de mai

J'aime Paris au mois de mai
Avec ses bouquinistes
Et ses aquarellistes
Que le printemps a ramenés
Comme chaque année le long des quais
J'aime Paris au mois de mai
La Seine qui l'arrose
Mille petites choses
Que je ne pourrais expliquer
J'aime quand la nuit sévère
Étend la paix sur terre
Et que la ville soudain s'éclaire
De millions de lumières
Il me plaît à me promener
Contemplant les vitrines
La nuit qui me fascine
J'aime, j'aime Paris au mois de mai

"J'aime Paris au mois de mai" (1951)
Texte de Charles Aznavour
Musique de Charles Aznavour et Pierre Roche

J'aime Paris au mois de mai
Quand les bourgeons renaissent
Qu'une nouvelle jeunesse
S'empare de la vieille cité
Qui se met à rayonner
J'aime Paris au mois de mai
Quand l'hiver le délaisse
Que le soleil caresse
Ses vieux toits à peine éveillés
J'aime sentir sur les places
Dans les rues où je passe
Ce parfum de muguet que chasse
Le vent qui passe
Il me plaît à me promener
Par les rues qui s'faufilent
À travers toute la ville
J'aime, j'aime Paris au mois de mai

J'aime Paris au mois de mai
Lorsque le jour se lève
Les rues sortant du rêve
Après un sommeil très léger
Coquettes, se refont une beauté
J'aime Paris au mois de mai
Quand soudain tout s'anime
Par un monde anonyme
Heureux de voir le soleil briller
J'aime le vent qui m'apporte
Des bruits de toutes sortes
Et les potins que l'on colporte
De porte en porte
Il me plaît à me promener
En souriant aux filles
Dans les rues qui fourmillent
J'aime, j'aime Paris au mois de mai

J'aime Paris au mois de mai
Avec ses bouquinistes
Et ses aquarellistes
Que le printemps a ramenés
Comme chaque année le long des quais
J'aime Paris au mois de mai
La Seine qui l'arrose
Mille petites choses
Que je ne pourrais expliquer
J'aime quand la nuit sévère
Étend la paix sur terre
Et que la ville soudain s'éclaire
De millions de lumières
Il me plaît à me promener
Contemplant les vitrines
La nuit qui me fascine
J'aime, j'aime Paris au mois de mai

"J'aime Paris au mois de mai" (1951)
Texte de Charles Aznavour
Musique de Charles Aznavour et Pierre Roche

J'aime Paris au mois de mai
Quand les bourgeons renaissent
Qu'une nouvelle jeunesse
S'empare de la vieille cité
Qui se met à rayonner
J'aime Paris au mois de mai
Quand l'hiver le délaisse
Que le soleil caresse
Ses vieux toits à peine éveillés
J'aime sentir sur les places
Dans les rues où je passe
Ce parfum de muguet que chasse
Le vent qui passe
Il me plaît à me promener
Par les rues qui s'faufilent
À travers toute la ville
J'aime, j'aime Paris au mois de mai

J'aime Paris au mois de mai
Lorsque le jour se lève
Les rues sortant du rêve
Après un sommeil très léger
Coquettes, se refont une beauté
J'aime Paris au mois de mai
Quand soudain tout s'anime
Par un monde anonyme
Heureux de voir le soleil briller
J'aime le vent qui m'apporte
Des bruits de toutes sortes
Et les potins que l'on colporte
De porte en porte
Il me plaît à me promener
En souriant aux filles
Dans les rues qui fourmillent
J'aime, j'aime Paris au mois de mai

J'aime Paris au mois de mai
Avec ses bouquinistes
Et ses aquarellistes
Que le printemps a ramenés
Comme chaque année le long des quais
J'aime Paris au mois de mai
La Seine qui l'arrose
Mille petites choses
Que je ne pourrais expliquer
J'aime quand la nuit sévère
Étend la paix sur terre
Et que la ville soudain s'éclaire
De millions de lumières
Il me plaît à me promener
Contemplant les vitrines
La nuit qui me fascine
J'aime, j'aime Paris au mois de mai

"J'ai bu" (1945)
Texte de Charles Aznavour
Musique de Pierre Roche

J'ai bu
J'ai joué et j'ai tout mis sur le tapis
À la roulette de la vie
T'as tout gagné, moi j'ai perdu
Alors j'ai bu

J'ai bu
J'ai dit les mots qui passaient dans mon âme
Mais toi dans ta p'tit' têt' de femme
T'as pas compris qu'j'étais perdu
Alors j'ai bu

Et fou
J'ai sentis malgré mes caresses
Dans la douceur de cette ivresse
Que tu mentais

J'ai bu
Pourtant je t'aimais d'un amour sincère
Mais un jour malgré mes prières
Tu m'as quittée n'en parlons plus
Alors j'ai bu

Fine, whisky, gin
Tous les alcools lui sont permis
Ce qui m'chagrin',
Si des barmen je suis l'ami
Des réverbèr's je suis l'enn'mi

Sur le palier
Le trou d'serrur' joue à cach'-cache
Avec ma clef
Ma maison a un' drôl' de mine
Tous les objets font philippine

J'ai bu
J'ai joué et j'ai tout mis sur le tapis
À la roulette de la vie
T'as tout gagné, moi j'ai perdu
Alors j'ai bu

J'ai bu
J'ai dit les mots qui passaient dans mon âme
Mais toi dans ta p'tit' têt' de femme
T'as pas compris qu'j'étais perdu
Alors j'ai bu

Et saoul
J'ai vite oublié tes caresses
Je m'plais bien mieux dans mon ivresse
Et loin de toi

Je bois
Le trottoir n'est plus assez grand pour moi
En titubant j'crie à plein' voix
Les flics sont des p'tits potes à moi
Je bois

J'ai bu
La radio joue un Ave Maria
Elle est marrant' cett' chanson-là
Les parol's sont en auvergnat
J'ai bu

Et mou
Je m'suis couché sur le parquet
La chambre tournait sans arrêt
C'que j'étais gai

J'ai bu
Je suis heureux et ce qui fait ma joie
Je n'penserai plus jamais à toi
Et c'est pour ça
Que je bois

"J'ai bu" (1945)
Texte de Charles Aznavour
Musique de Pierre Roche

J'ai bu
J'ai joué et j'ai tout mis sur le tapis
À la roulette de la vie
T'as tout gagné, moi j'ai perdu
Alors j'ai bu

J'ai bu
J'ai dit les mots qui passaient dans mon âme
Mais toi dans ta p'tit' têt' de femme
T'as pas compris qu'j'étais perdu
Alors j'ai bu

Et fou
J'ai sentis malgré mes caresses
Dans la douceur de cette ivresse
Que tu mentais

J'ai bu
Pourtant je t'aimais d'un amour sincère
Mais un jour malgré mes prières
Tu m'as quittée n'en parlons plus
Alors j'ai bu

Fine, whisky, gin
Tous les alcools lui sont permis
Ce qui m'chagrin',
Si des barmen je suis l'ami
Des réverbèr's je suis l'enn'mi

Sur le palier
Le trou d'serrur' joue à cach'-cache
Avec ma clef
Ma maison a un' drôl' de mine
Tous les objets font philippine

J'ai bu
J'ai joué et j'ai tout mis sur le tapis
À la roulette de la vie
T'as tout gagné, moi j'ai perdu
Alors j'ai bu

J'ai bu
J'ai dit les mots qui passaient dans mon âme
Mais toi dans ta p'tit' têt' de femme
T'as pas compris qu'j'étais perdu
Alors j'ai bu

Et saoul
J'ai vite oublié tes caresses
Je m'plais bien mieux dans mon ivresse
Et loin de toi

Je bois
Le trottoir n'est plus assez grand pour moi
En titubant j'crie à plein' voix
Les flics sont des p'tits potes à moi
Je bois

J'ai bu
La radio joue un Ave Maria
Elle est marrant' cett' chanson-là
Les parol's sont en auvergnat
J'ai bu

Et mou
Je m'suis couché sur le parquet
La chambre tournait sans arrêt
C'que j'étais gai

J'ai bu
Je suis heureux et ce qui fait ma joie
Je n'penserai plus jamais à toi
Et c'est pour ça
Que je bois

"J'ai bu" (1945)
Texte de Charles Aznavour
Musique de Pierre Roche

J'ai bu
J'ai joué et j'ai tout mis sur le tapis
À la roulette de la vie
T'as tout gagné, moi j'ai perdu
Alors j'ai bu

J'ai bu
J'ai dit les mots qui passaient dans mon âme
Mais toi dans ta p'tit' têt' de femme
T'as pas compris qu'j'étais perdu
Alors j'ai bu

Et fou
J'ai sentis malgré mes caresses
Dans la douceur de cette ivresse
Que tu mentais

J'ai bu
Pourtant je t'aimais d'un amour sincère
Mais un jour malgré mes prières
Tu m'as quittée n'en parlons plus
Alors j'ai bu

Fine, whisky, gin
Tous les alcools lui sont permis
Ce qui m'chagrin',
Si des barmen je suis l'ami
Des réverbèr's je suis l'enn'mi

Sur le palier
Le trou d'serrur' joue à cach'-cache
Avec ma clef
Ma maison a un' drôl' de mine
Tous les objets font philippine

J'ai bu
J'ai joué et j'ai tout mis sur le tapis
À la roulette de la vie
T'as tout gagné, moi j'ai perdu
Alors j'ai bu

J'ai bu
J'ai dit les mots qui passaient dans mon âme
Mais toi dans ta p'tit' têt' de femme
T'as pas compris qu'j'étais perdu
Alors j'ai bu

Et saoul
J'ai vite oublié tes caresses
Je m'plais bien mieux dans mon ivresse
Et loin de toi

Je bois
Le trottoir n'est plus assez grand pour moi
En titubant j'crie à plein' voix
Les flics sont des p'tits potes à moi
Je bois

J'ai bu
La radio joue un Ave Maria
Elle est marrant' cett' chanson-là
Les parol's sont en auvergnat
J'ai bu

Et mou
Je m'suis couché sur le parquet
La chambre tournait sans arrêt
C'que j'étais gai

J'ai bu
Je suis heureux et ce qui fait ma joie
Je n'penserai plus jamais à toi
Et c'est pour ça
Que je bois

"Mourir d'aimer" (1971)
Texte et musique de Charles Aznavour

Les parois de ma vie sont lisses
Je m’y accroche mais je glisse
Lentement vers ma destinée
Mourir d’aimer

Tandis que le monde me juge
Je ne vois pour moi qu’un refuge
Toutes issues m’étant condamnées
Mourir d’aimer

Mourir d’aimer
De plein gré s’enfoncer dans la nuit
Payer l’amour au prix de sa vie
Pécher contre le corps mais non contre l’esprit

Laissant le monde à ses problèmes
Les gens haineux face à eux-mêmes
Avec leurs petites idées
Mourir d’aimer

Puisque notre amour ne peut vivre
Mieux vaut en refermer le livre
Et plutôt que de le brûler
Mourir d’aimer

Partir en redressant la tête
Sortir vainqueur d’une défaite
Renverser toutes les données
Mourir d’aimer

Mourir d’aimer
Comme on le peut de n’importe quoi
Abandonner tout derrière soi
Pour emporter ce qui fut nous, qui fut toi

Tu es le printemps, moi l’automne
Ton cœur se prend, le mien se donne
Et ma route est déjà tracée
Mourir d’aimer

Mourir d’aimer
Mourir d’aimer

"Mourir d'aimer" (1971)
Texte et musique de Charles Aznavour

Les parois de ma vie sont lisses
Je m’y accroche mais je glisse
Lentement vers ma destinée
Mourir d’aimer

Tandis que le monde me juge
Je ne vois pour moi qu’un refuge
Toutes issues m’étant condamnées
Mourir d’aimer

Mourir d’aimer
De plein gré s’enfoncer dans la nuit
Payer l’amour au prix de sa vie
Pécher contre le corps mais non contre l’esprit

Laissant le monde à ses problèmes
Les gens haineux face à eux-mêmes
Avec leurs petites idées
Mourir d’aimer

Puisque notre amour ne peut vivre
Mieux vaut en refermer le livre
Et plutôt que de le brûler
Mourir d’aimer

Partir en redressant la tête
Sortir vainqueur d’une défaite
Renverser toutes les données
Mourir d’aimer

Mourir d’aimer
Comme on le peut de n’importe quoi
Abandonner tout derrière soi
Pour emporter ce qui fut nous, qui fut toi

Tu es le printemps, moi l’automne
Ton cœur se prend, le mien se donne
Et ma route est déjà tracée
Mourir d’aimer

Mourir d’aimer
Mourir d’aimer

"Mourir d'aimer" (1971)
Texte et musique de Charles Aznavour

Les parois de ma vie sont lisses
Je m’y accroche mais je glisse
Lentement vers ma destinée
Mourir d’aimer

Tandis que le monde me juge
Je ne vois pour moi qu’un refuge
Toutes issues m’étant condamnées
Mourir d’aimer

Mourir d’aimer
De plein gré s’enfoncer dans la nuit
Payer l’amour au prix de sa vie
Pécher contre le corps mais non contre l’esprit

Laissant le monde à ses problèmes
Les gens haineux face à eux-mêmes
Avec leurs petites idées
Mourir d’aimer

Puisque notre amour ne peut vivre
Mieux vaut en refermer le livre
Et plutôt que de le brûler
Mourir d’aimer

Partir en redressant la tête
Sortir vainqueur d’une défaite
Renverser toutes les données
Mourir d’aimer

Mourir d’aimer
Comme on le peut de n’importe quoi
Abandonner tout derrière soi
Pour emporter ce qui fut nous, qui fut toi

Tu es le printemps, moi l’automne
Ton cœur se prend, le mien se donne
Et ma route est déjà tracée
Mourir d’aimer

Mourir d’aimer
Mourir d’aimer

"Je ne savais pas" (2000)
Texte et musique de Charles Aznavour

Quand je marchais à sa rencontre
Que je ne la connaissais pas
Et comptais chacun de ces pas
Qui nous séparaient l'un de l'autre
Pauvre naïf, pauvre de moi
Je ne savais pas

Quand je modelais son visage
Du fond du cœur, du bout des doigts
Imaginant tous ses appas
Et les reliefs de son corsage
Prêtant même un son à sa voix
Je ne savais pas
Prêtant même un son à sa voix
Je ne savais pas

Lorsque mon cœur en équilibre
Rêvant d'un amoureux parcours
Et vibrant de toutes ses fibres
Se laissait jongler par l'amour
En battant fort et vivant libre
Au grés des rêves au fils des jours
Mon cœur aux conseils restait sourd

À vingt ans l'âme vagabonde
On croit détenir le pouvoir
De juger les choses et le monde
Et tout connaître et tout savoir
Sur la vie et ses aléas
Je ne savais pas
Sur la vie et ses aléas
Je ne savais pas

Quand elle restait schématique
Que je la voulais bienvenue
Qu'elle n'était que l'inconnue
Et l'x de mes mathématiques
Moi le matheux si sûr de moi
Je ne savais pas

Quand je cherchais à la résoudre
Par ciel sur terre et nuits plus jours
En espérant qu'enfin l'amour
Vienne mettre le feu aux poudres
Mea culpa mea culpa
Je ne savais pas
Mea culpa mea culpa
Je ne savais pas

Sortant des jupes de ma mère
Je n'avais en tout et pour tout
Que quelques notions littéraires
C'est peu mais j'y tenais beaucoup
J'étais jeune et mon caractère
Était celui d'un jeune loup
Vibrant d'un feu brûlant et fou

J'aurais dû écouter ma mère
À cet âge on n'écoute pas
J'aurais dû regarder mon père
Qui marche aux ordres et file droit
Depuis c'est moi qui marche au pas
Je ne savais pas
Depuis c'est moi qui marche au pas
Je ne savais pas

Quand au maire adjoint de la ville
Cerné d'amis et de parents
J'ai dit oui comme un imbécile
D'un air débile et triomphant
Tombant de Charybde en Scylla
Je ne savais pas

J'allais de surprise en surprise
L'euphorie n'a duré qu'un temps
Et j'apprenais à mes dépends
Que c'est vraiment triste Venise
Et que la chanson ne ment pas
Je ne savais pas
Et que la chanson ne ment pas
Je ne savais pas

Depuis ce jour je suis docile
Elle tranquille prend du poids
Elle est cassée elle jubile
Comblée, du moins elle le croit
Moi pour ne pas finir sénile
Entre sa télé et ses chats
Je me cherche un bon avocat

À moindre coût pour tête haute
En choisissant la liberté
Me sortir de l'affreux guêpier
Où je suis entré par ma faute
Me faire piéger comme un rat
Je ne savais pas
À présent que je sais tout ça
Ça m'avance à quoi ?

"Si je n'avais plus" (1957)
Texte et musique de Charles Aznavour

Si je n'avais plus
Si je ne n'avais plus
Plus qu'une heure à vivre
Une heure et pas plus
Je voudrais la vivre
Au creux de ton lit
Car j'aurais ma mie
Ma peur à combattre

Penché sur ta vie
Pour l'entendre battre
Je pourrais garder
Je pourrais garder
Au fond de mon cœur
Sous la terre froide
Un peu de chaleur
Que j'emporterais

Si je n'avais plus
Si je n'avais plus
Plus qu'une heure à vivre
Une heure et pas plus
Je voudrais la vivre
À l'aube d'un jour
Sur un lit d'amour
Pour n'avoir à dire

Que des mots d'amour
Pour te voir sourire
Et ne plus penser
Et ne plus penser
Qu'un autre après moi
Te verra sourire
Qu'un autre après moi
Pourra t'enlacer

Et dans un baiser
Et dans un baiser
Le corps apaisé
Le cœur allégé
D'un million de doutes
Mon dernier sommeil
M'ouvrira la route
Qui mène au soleil

"Si je n'avais plus" (1957)
Texte et musique de Charles Aznavour

Si je n'avais plus
Si je ne n'avais plus
Plus qu'une heure à vivre
Une heure et pas plus
Je voudrais la vivre
Au creux de ton lit
Car j'aurais ma mie
Ma peur à combattre

Penché sur ta vie
Pour l'entendre battre
Je pourrais garder
Je pourrais garder
Au fond de mon cœur
Sous la terre froide
Un peu de chaleur
Que j'emporterais

Si je n'avais plus
Si je n'avais plus
Plus qu'une heure à vivre
Une heure et pas plus
Je voudrais la vivre
À l'aube d'un jour
Sur un lit d'amour
Pour n'avoir à dire

Que des mots d'amour
Pour te voir sourire
Et ne plus penser
Et ne plus penser
Qu'un autre après moi
Te verra sourire
Qu'un autre après moi
Pourra t'enlacer

Et dans un baiser
Et dans un baiser
Le corps apaisé
Le cœur allégé
D'un million de doutes
Mon dernier sommeil
M'ouvrira la route
Qui mène au soleil

"La Chanson du faubourg"
Texte et musique de Charles Aznavour (1977)

La chanson du faubourg
La rengaine à deux sous
D'avant le trent' trois tours
Et des machines à sous
Un jour a disparu
La chanson du faubourg
Qu'on entonnait debout
Cœur léger ou cœur lourd
Dans la rue n'importe où
Je ne l'ai pas connue
Mais tu sais j'ai mes vieux
Un couple nostalgique
Retraités merveilleux
Qu'ont un phono antique
Dans leur pavillon de banlieue
Lorsque je vais chez eux
Sur ce phono ils mettent
Des disques poussiéreux
De vielles chansonnettes
À vous tirer les larmes aux yeux
D'anciennes mélodies
Ne parlant que d'amour
De Nino, de Nini
De jamais, de toujours
La chanson du faubourg

La chanson du faubourg
A perdu son crédit
Et le chemin des cours
Où elle gagnait sa vie
Du temps de sa splendeur
La chanson du faubourg
Qu'on pouvait fredonner
A vécu ses beaux jours
Et puis s'en est allée
D'autres temps, d'autres mœurs
Parfois ell' reparaît
Lorsque garçons et filles
Dansent sur ses succès
Pour fêter la Bastille
Les soirs de quatorze juillet
Mais imbue de progrès
Ell' prend le microphone
Qui remplace à jamais
Le bon vieux mégaphone
D'où sortaient en sons aigrelets
Toutes ces mélodies
Ne parlant que d'amour
De Ninon, de Nini
De jamais, de toujours
La chanson du faubourg

Toi qui n'as peur de rien
Mais que tout rend fébrile
Toi qui nies le destin
Et qui vit immobile
Le cœur vide et les yeux éteints
Ne cherche pas plus loin
Ce qui est à ta porte
Mets ta main dans ma main
Allez viens je t'emporte
Là où vivent encor' ces refrains
Toutes ces mélodies
Te diront mon amour
Viens chanter pour la vie
Avec moi pour toujours
La chanson du faubourg

"La Chanson du faubourg"
Texte et musique de Charles Aznavour (1977)

La chanson du faubourg
La rengaine à deux sous
D'avant le trent' trois tours
Et des machines à sous
Un jour a disparu
La chanson du faubourg
Qu'on entonnait debout
Cœur léger ou cœur lourd
Dans la rue n'importe où
Je ne l'ai pas connue
Mais tu sais j'ai mes vieux
Un couple nostalgique
Retraités merveilleux
Qu'ont un phono antique
Dans leur pavillon de banlieue
Lorsque je vais chez eux
Sur ce phono ils mettent
Des disques poussiéreux
De vielles chansonnettes
À vous tirer les larmes aux yeux
D'anciennes mélodies
Ne parlant que d'amour
De Nino, de Nini
De jamais, de toujours
La chanson du faubourg

La chanson du faubourg
A perdu son crédit
Et le chemin des cours
Où elle gagnait sa vie
Du temps de sa splendeur
La chanson du faubourg
Qu'on pouvait fredonner
A vécu ses beaux jours
Et puis s'en est allée
D'autres temps, d'autres mœurs
Parfois ell' reparaît
Lorsque garçons et filles
Dansent sur ses succès
Pour fêter la Bastille
Les soirs de quatorze juillet
Mais imbue de progrès
Ell' prend le microphone
Qui remplace à jamais
Le bon vieux mégaphone
D'où sortaient en sons aigrelets
Toutes ces mélodies
Ne parlant que d'amour
De Ninon, de Nini
De jamais, de toujours
La chanson du faubourg

Toi qui n'as peur de rien
Mais que tout rend fébrile
Toi qui nies le destin
Et qui vit immobile
Le cœur vide et les yeux éteints
Ne cherche pas plus loin
Ce qui est à ta porte
Mets ta main dans ma main
Allez viens je t'emporte
Là où vivent encor' ces refrains
Toutes ces mélodies
Te diront mon amour
Viens chanter pour la vie
Avec moi pour toujours
La chanson du faubourg

"Avec toi" (1970)
Texte et musique de Charles Aznavour

Je viens du fond des âges et viens du bout des choses
J'ai vécu mille fois plus que n’importe qui
J'ai été dans la lune avant qu’on ne s'y pose
Par la magie du rêve et de la poésie
J'ai fait le tour des êtres, et le tour de moi-même
Associant la jeunesse à un sport dangereux
J'ai dit cent fois adieu, autant de fois je t'aime
Avant que de partir sans détourner les yeux

Mais avec toi ma douce, ma tendre, ma mie
Avec toi il en est autrement
Avec toi je cherche, j'invente, j'apprends
D'autres mots, d'autres gestes
Avec toi ma reine, ma belle, ma vie
Avec toi j'ai le cœur au printemps
Avec toi j'espère, je rêve, j'oublie
Tout le reste

Je viens du fond du temps des plaisirs et du vice
D'au-delà du possible à l'imagination
Je viens du bout du monde où dans des précipices
Repose ma folie, avec mes illusions
J'ai récolté du plomb dans des guerres insipides
Et j'ai semé de l'or sur des tables de jeux
J’ai vomi les alcools de tavernes sordides
J’ai imploré le ciel, et j'ai blasphémé Dieu

Mais avec toi ma douce, ma tendre, ma mie
Avec toi il en est autrement
Avec toi je cherche, j’invente, j'apprends
D'autres mots, d'autres gestes
Avec toi ma reine, ma belle, ma vie
Avec toi j'ai le cœur au printemps
Avec toi j'espère, je rêve, j'oublie
Tout le reste

"Avec toi" (1970)
Texte et musique de Charles Aznavour

Je viens du fond des âges et viens du bout des choses
J'ai vécu mille fois plus que n’importe qui
J'ai été dans la lune avant qu’on ne s'y pose
Par la magie du rêve et de la poésie
J'ai fait le tour des êtres, et le tour de moi-même
Associant la jeunesse à un sport dangereux
J'ai dit cent fois adieu, autant de fois je t'aime
Avant que de partir sans détourner les yeux

Mais avec toi ma douce, ma tendre, ma mie
Avec toi il en est autrement
Avec toi je cherche, j'invente, j'apprends
D'autres mots, d'autres gestes
Avec toi ma reine, ma belle, ma vie
Avec toi j'ai le cœur au printemps
Avec toi j'espère, je rêve, j'oublie
Tout le reste

Je viens du fond du temps des plaisirs et du vice
D'au-delà du possible à l'imagination
Je viens du bout du monde où dans des précipices
Repose ma folie, avec mes illusions
J'ai récolté du plomb dans des guerres insipides
Et j'ai semé de l'or sur des tables de jeux
J’ai vomi les alcools de tavernes sordides
J’ai imploré le ciel, et j'ai blasphémé Dieu

Mais avec toi ma douce, ma tendre, ma mie
Avec toi il en est autrement
Avec toi je cherche, j’invente, j'apprends
D'autres mots, d'autres gestes
Avec toi ma reine, ma belle, ma vie
Avec toi j'ai le cœur au printemps
Avec toi j'espère, je rêve, j'oublie
Tout le reste

"J'ai peur" (2000)
Texte et musique de Charles Aznavour

J’ai peur
Que tu ne m’aimes pas autant
Que moi je t’aime et qu’il se peut
Que ton amour soit simplement
Un jeu

J’ai peur
Qu’un amoureux occasionnel
Surgissant dans ta vie un jour
Propose à ton cœur un nouvel
Amour

Je ne puis être magnanime
Je t’aime tant, je t’aime trop
Seule la jalousie m’anime
Je suis peut-être ton bourreau
Mais je suis surtout ta victime
Sans un mot

J’ai peur
Comme un enfant glacé d’effroi
Seul et tremblant au fond du lit
Froid d’un sordide orphelinat
La nuit

J’ai peur
À tout moment je n’y peux rien
Et je te fais souffrir malgré moi
Quand je veux savoir d’où tu viens
Et vas

J’ai peur
Mon cœur ne se contrôle pas
Souvent inquiet, toujours jaloux
Il se méfie de toi et moi
De tout

Tu es tout ce que j’ai en tête
Tu es le jour et moi la nuit
Je suis pas beau, tu es parfaite
Je tiens à toi plus qu’à ma vie
Nous sommes la belle et la bête
Réunis

J’ai peur
Et si tu viens à me quitter
Je sais que mon cœur portera
Le deuil de ces années passées
Marquées
Par toi

"Comment c'est fait la neige" (1978)
Texte de Jacques Plante
Musique de Charles Aznavour

Au cœur de la brousse africaine
Saint Nicolas fait sa tournée
Quand ils ont vu sa hotte pleine
Les petits noirs ont demandé
Avec de grands yeux étonnés

Dis, dis-nous comment c'est fait la neige
Et comment la reconnaîtrai-je
Lorsque j'irai dans ton pays ?
Dis, un sapin à quoi ça ressemble
Est-ce vrai qu'ils ont sur leurs branches
Tout plein de petites bougies, dis
Est-ce aussi joli qu'on le dit, dis
Pourquoi n'en a-t-on pas ici ?

Saint Nicolas pose sa hotte
Et cherche les petits souliers
Oui, mais voilà, dans les paillotes
Il n'y a pas de cheminées
Et les petits noirs vont nu-pieds

Dis, dis-nous comment c'est fait la neige
Et comment la reconnaîtrai-je
Lorsque j'irai dans ton pays ?
Dis, un sapin à quoi ça ressemble ?
Est-ce vrai qu'ils ont sur leurs branches
Tout plein de petites bougies, dis ?
Est-ce aussi joli qu'on le dit, dis ?
Pourquoi n'en a-t-on pas ici ?

S'il était né dans la savane
On aurait vu Jésus, l'enfant
Plutôt qu'entre le bœuf et l'âne
Venir au monde en souriant
Entre le lion et l'éléphant

Dis, dis-nous comment c'est fait la neige
Et comment la reconnaîtrai-je
Lorsque j'irai dans ton pays ?
Dis, dis-nous comment c'est fait un ange ?
Ont-ils vraiment les ailes blanches
Les mains et la figure aussi, dis ?
Les anges sont-ils tous ainsi, dis ?
Pourquoi n'en a-t-on pas ici ?
Dis

"Flamenca Flamenco" (2011)
Texte et musique de Charles Aznavour

Quand le soleil frôle les cimes
Avant que plonger dans l’obscur
À l’heure où l’amour et le crime
Tracent des ombres rasant les murs
À l’heure où la peur et le rêve
Reçoivent ton chant comme un cri
D’homme ou d’animal qu’on achève
Déchirant le cœur de la nuit
Tu sors de ton silence et hantes
De tes accents violents et chauds
L’âme des amants en tourmente
Aux cœurs déchirés en lambeaux

Flamenca, flamenco
Mélopée triste et androgyne
D’où te viennent tes origines ?
De quel sang t’es-tu abreuvée ?
Flamenca, flamenco
Entre tes enfers et l’église
Entre le païen, le sacré
Tu caresses et tu martyrises
Cœurs et âmes vitriolés

Ton cri est celui que tu jettes
Comme un marabout jette un sort
Rappelant celui de ces bêtes
Qui de loin sentent venir la mort
Enfant typée d’Andalousie
Mêlée d’islam et de chrétien
Entre prière et poésie
Dont tes accents tissent les liens
Tu violes au son de tes guitares
Les corps sexuellement troublés
Des femmes aux regards qui s’égarent
Qu’un éventail cherche à cacher

Flamenca, flamenco
Mélopée triste et androgyne
D’où te viennent tes origines ?
De quel sang t’es-tu abreuvée ?
Flamenca, flamenco
Entre tes enfers et l’église
Entre le païen, le sacré
Tu caresses et tu martyrises
Cœurs et âmes vitriolés

Flamenca, flamenco
Tu es l’incendie qui ravage
Tous sentiments sur ton passage
Des soleils couchants aux aurores
Flamenca, flamenco
Tu parles aux âmes solitaires
De ciel, d’enfer, de vie, de mort
Tu es comme un dieu qu’on vénère
Et qui nous met le diable au corps
Flamenco
Et dont on redemande encore

"Automne" (1949)
Texte de Charles Aznavour
Musique de Pierre Roche

Loin des avenues
Où les gens se ruent
Je fuis la cohue
Pour aller m'asseoir
Sur un banc tranquille
Au cœur de la ville
Et les heures filent
Dans mon petit square

Et comme en un livre
Je regarde vivre
Les amoureux ivres
Des plaisirs du cœur
Des gens qui s'enlacent
Des gens qui s'embrassent
Ces baisers qui passent
Me laissent rêveur

Et par les nuits chaudes
L'esprit baguenaude
Les souvenirs rôdent
Quand j'avais vingt ans
Temps de ma jeunesse
Béni de promesse
De folles hardiesses
Ah ! le joli temps

Aube de la vie
De mille folies
J'avais une amie
Qu'est-elle devenue ?
Les années s'effacent
Les visages passent
Je l'appelais Grace
Je n'en dis pas plus

Les feuilles jaunissent
Les tempes blanchissent
Les amants vieillissent
En rêvant toujours
D'autres jeunes viennent
D'autres cœurs se prennent
C'est la loi humaine
À chacun son tour

Quand vient l'échéance
Bien souvent l'on pense
Que l'adolescence
C'est vraiment trop court
Déclin de la vie
Où mélancolie
Et regret se lient
Pour détruire l'amour

Loin des avenues
Où les gens se ruent
Je fuis la cohue
Pour aller m'asseoir
Sur un banc tranquille
Au cœur de la ville
Et les heures filent
Dans mon petit square

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