Maintenant, ce qui est arrivé, nous le vivons : on a démantelé les anciens États sans même consulter une seule fois les peuples. Dans aucun cas, on n'a d'abord demandé aux nations si elles étaient d'accord avec les mesures qu'on voulait leur imposer. On a dissous de vieux organismes devenus historiques, pas seulement des organismes d'État, mais aussi des organismes économiques ; on ne pouvait rien mettre de mieux à leur place, car ce qui s'était formé au cours des siècles avait probablement déjà été le meilleur en soi ; en aucun cas ces gens ne pouvaient y mettre quelque chose de mieux, eux qui de toute façon ne voyaient toute l'Histoire européenne qu'avec la plus grande arrogance.
Ainsi, sans tenir compte du droit à l'autodétermination des peuples, on a dépecé l'Europe, on a déchiré l'Europe, on a dissous de grands États, on a privé les nations de leurs droits en les rendant d'abord sans défense, puis on a finalement établi une répartition qui ne laissait d'emblée que des vainqueurs et des vaincus sur cette planète.
On ne parlait alors plus de désarmement, bien au contraire, on continuait à s'armer. Car on n'a pas non plus commencé à régler les conflits de manière pacifique, bien au contraire, les États armés ont continué de faire la guerre exactement comme auparavant. Seuls, les pays désarmés n'étaient plus en mesure de s'opposer aux actes de violence des pays armés, ou même de s'en tenir à distance.
Parallèlement à cela, la prospérité économique n'est pas non plus venue, bien au contraire, un système délirant de réparations a conduit à un appauvrissement économique non seulement des soi-disant vaincus, mais aussi des vainqueurs eux-mêmes. Aucun peuple n'a autant ressenti les conséquences de cet appauvrissement économique que le peuple allemand. La désorganisation économique généralisée a entraîné chez nous un chômage qui menaçait d'anéantir notre peuple allemand.
De même, la culture n'a pas non plus été soutenue, bien au contraire, elle a été pervertie et déformée. La religion a été complètement reléguée au second plan ; pendant ces 15 ans, aucun Anglais ne s'est souvenu de la religion ; aucun Anglais ne s'est souvenu de la miséricorde chrétienne ou de la charité. Là, ces messieurs ne se sont pas promenés avec la Bible, mais avec le traité de Versailles qui était leur Bible !
Il s'agissait de 448 paragraphes qui ne représentaient tous qu'une charge, une obligation, une condamnation et un chantage à l'encontre des Allemands ou de l'Allemagne. Et ce Versailles a été garanti par la nouvelle Société des Nations ; non pas une fédération de nations libres, de nations égales, carrément une Société des Nations. La véritable nation fondatrice est restée éloignée dès le début ; par contre, la Société des Nations avait pour seule mission de garantir ce diktat des plus ignobles, qu'on n'avait pas négocié, mais qu'on nous avait simplement imposé, tout en nous obligeant à respecter ce diktat.
C'était l'époque de l'Allemagne démocratique ! Si, aujourd'hui, des hommes d'État étrangers font souvent comme si l'on ne pouvait pas avoir confiance en l'Allemagne actuelle, cela ne pouvait en aucun cas s'appliquer à l'Allemagne du passé, car cette Allemagne du passé était leur création, leur propre œuvre, et ils pouvaient avoir confiance en elle !
Et à quel point ils ont malmené cette Allemagne ! Qui peut encore se remémorer parfaitement l'histoire de ces années : la désolation de la débâcle de 1918, la tragédie de 1919 et ensuite toutes les années de déclin économique intérieur, d'asservissement continu, d'appauvrissement de notre peuple et surtout de désespoir total ! Aujourd'hui encore, il est bouleversant de se replonger dans cette époque où une grande nation perdait peu à peu toute confiance, non seulement en elle-même, mais aussi et surtout en toute justice ici-bas. Pendant toute cette période, cette Allemagne démocratique a espéré en vain, elle a supplié précisément pour rien et elle a protesté précisément pour rien.
Adolf Hitler, discours au Palais des Sports de Berlin. 30/01/1940