Eliane Kabile, âgée de 64 ans, est allée se faire soigner en décembre 2000 à l'hôpital de Gonesse pour un problème à un mollet. Elle y reste une semaine, puis ressort en ayant toujours ses douleurs, mais après avoir subi une dizaine de prises de sang quotidiennes, qui ont fait chuter son taux d'hémoglobine, ainsi qu'une ponction de moëlle, sans anesthésie.
Le 27 janvier 2001 elle retourne à l'hôpital qui l'aurait rappelée, et elle y est enregistrée sous deux numéros différents. Son état s'aggrave, sa famille tente de la faire changer d'hôpital, mais rien n'y fait. Elle y décède le 9 février, mais sa date de décès officielle est le 13 février. Et le 10 février, quand sa soeur vient la voir à l'hôpital, elle voit qu'elle ne bouge plus, est branchée sur un respirateur artificiel, et connectée à un encéphalogramme plat. La soeur regarde alors sous la couverture et constate qu'Eliane a une grande cicatrice sur le thorax.
La famille se pose très vite la question de savoir s'il y a eu une erreur médicale, et elle demande une autopsie. Le 20 février 2000 a lieu une première autopsie du corps d'Eliane Kabile, mais ce sont deux corps qui arrivent sous cette référence à la morgue. Lorsque la famille obtient le rapport, elle constate avec stupéfaction que la personne autopsiée n'était pas Eliane Kabile.
Suite à cela, la justice finit par demander d'exhumer le corps du cimetière, le 30 juin 2003. La famille, méfiante, se poste dès 5h du matin devant le cimetière. On lui interdit l'entrée, puis à 8h30 elle se rend compte qu'il y a pas mal de monde dans le cimetière et que l'exhumation est déjà réalisée.
Le jour de l'autopsie, le 1er juillet 2003, le fils et la soeur d'Eliane Kabile décident d'être présents. Ils étaient derrière une vitre, et l'autopsie a été faite dans le cercueil, donc ils voyaient mal. La porte de la salle où se trouvait le cercueil était fermée, la sœur d’Eliane l’a ouverte et est entrée avec son neveu. Ils ont vu différents morceaux de corps, dont une cage thoracique d'enfant, deux petits foies, une tête, une veste renfermant un buste avec un soutien-gorge sur lequel reposait une petite cage thoracique d’enfant et une jupe ne renfermant que des morceaux de chair fraîche avec du sang.
Depuis lors, la famille (admirable par sa persévérance) réclame justice. Sans succès. Le tribunal devient complice, couvre les assassins.
Vous vous croyez dans un film d'horreur ? Non non, vous êtes en France !
En hommage à Patrick d'Hondt, alias Tepa, qui nous a quitté trop tôt.
"Si vous écoutez ce message, c'est que vous êtes la résistance".
